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Télétravail : risque-t-on le burn-out ou le bore-out ?

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Voici deux termes distincts qui mènent pourtant au même constat : l’épuisement au travail. L’un est provoqué par une trop grande charge de travail et l’autre par un manque de travail. Du fait de la crise sanitaire, le télétravail s’est généralisé pour les étudiants et les entreprises. Cette nouvelle pratique nous amène-t-elle à l’un de ces deux syndromes ? 

 

Le burn-out

On connaît tous le burn-out qui est un syndrome d’épuisement physique et mental causé par le stress au travail. Ce terme est toujours d’actualité, en travaillant de chez soi, on peut aussi se retrouver en burn-out. 

Avec les confinements à répétition et le télétravail, on retrouve deux types de personnes : ceux qui peuvent lever le pied et ceux qui au contraire doivent tout gérer en même temps.

Selon une étude de l’institut CSA en collaboration avec Linkedin France, près d’un quart, des Français (23 %) déclarent avoir été exposés à un risque de burn-out pendant le confinement, et près de la moitié chez les jeunes (46 %). Lorsqu’on est proche du burn-out, il faut écouter son corps, et les signaux pour s’en prémunir. Souvent, on ne s’en rend pas compte, car on est dans une mécanique d’énergie où l’on ne sent plus que notre corps s’épuise. 

Cette problématique d’épuisement par le travail est d’autant plus compliquée à détecter lorsque l’on travaille avec ses collaborateurs à distance.

À distance, il est compliqué de sentir que quelqu’un ne va pas bien. Il est donc primordial de prévoir des temps d’échanges afin de voir comment ses collaborateurs supportent la charge de travail. Il en va aussi de la responsabilité des collaborateurs de savoir dire non et de situer une limite. 

 

Le bore-out 

Le bore-out correspond au cas de figure inverse. Il vient de l’anglais boring qui signifie ennuyeux. Il désigne le syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui. Le manque de travail, les tâches ennuyeuses, le manque de sens ou de missions bien définies peuvent provoquer un bore-out.

C’est un trouble psychologique qui touche de plus en plus de salariés. À ce jour, il n’est pas politiquement correct de dire que l’on s’ennuie au travail, alors qu’être débordé est synonyme d’implication. Et pourtant, selon une étude Stetone, 32 % des salariés seraient touchés par l’ennui au travailToujours selon l’étude du CSA et de Linkedin, pendant le confinement, 28 % des Français se sont sentis proches du bore-out à un moment durant cette période. 

Au vu de la situation, certaines personnes ont été soumises à un rythme de travail intense et se sont retrouvées en chômage partiel, sans aucune tâche dans leur agenda.

Dans cette situation, l’ennui est lié à la rupture brutale d’un rythme dans l’activité. De ce fait les gens doivent entièrement restructurer leur temps et leurs vies, ce qui est très difficile à gérer. L’ennui peut être bénéfique s’il est choisi, mais dans ce cas, il est subi. 

Il est synonyme de fatigue, déprime et baisse de l’estime de soi. On rêve de ne rien faire, et pourtant passer ses journées à tuer le temps serait aussi mauvais que de trop travailler.

Les conséquences sont nombreuses et s’apparentent à celles du burn-out, trouble du sommeil, dépression, stress, fatigue chronique, etc. Afin de prendre conscience de sa situation, il faut en parler et en avertir sa hiérarchie.

 

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